Aller au contenu principal

ENISE Frédéric Cabanettes     ENISE Cyrille Urville

 

A l’origine de ce partenariat : Frédéric Cabanettes (à gauche), maître de conférences en génie mécanique, et Cyrille Urville (à droite), ingénieur en R&D process à l’usine PCI SCEMM, constructeur de centre d’usinage pour pièces automobile (culasses, blocs moteur...).

 

Image

PCI SCEMM conçoit des machines de rodage et des centres d’usinage pour la production de pièces automobiles. En 2015, PCI SCEMM souhaitait transférer les opérations de rodage directement dans des centres d’usinage afin de réduire la superficie des ateliers de production.

Pour ce faire, une étude R&D a été lancée afin de mesurer et analyser la technologie de rodage sur centre d’usinage avec le LTDS de l’ENISE, dont les compétences en superfinition des surfaces sont reconnues.

 

Le rodage est un processus d’enlèvement de matière par abrasion, sorte de « super polissage » qui nécessite d’effleurer la surface petit à petit. Depuis son origine, ce procédé est réalisé sur des machines très spécifiques appelées rodeuses.

« Le métier de rodeur repose sur un savoir-faire très spécifique. Il n’y a qu’une poignée d’experts en France dans ce domaine.

Nous avons donc voulu démystifier cette technologie, quantifier les mécanismes du procédé de rodage afin pouvoir l’optimiser », explique Cyrille Urville, diplômé de l’ENISE (promotion 2010) en Génie mécanique « Procédés et modélisation de fabrication ».

Une prouesse technologique

Un banc d’essai original a été développé sur le site des aciéries entre 2017-2018. « Les essais ont permis de mieux comprendre la période de l’accostage, le moment où la pierre entre en contact avec le cylindre », précise Frédéric Cabanettes.

 

ENISE Rodage

 

La prouesse technologique réside dans le fait que l’outil se déplace à une vitesse de quelques microns par minutes. « Il fallait régler la façon dont la pierre accoste/frotte sur le cylindre de façon très précise », poursuit le maître de conférences.

 

Frédéric Cabanettes a travaillé sur ce projet avec Joël Rech, Professeur des Universités en Génie mécanique et Mehmet Cici, technicien pour la programmation machine et la réalisation d’essais. « Tout ce processus avec l’ENISE nous a permis d’optimiser le procédé et de faire du prédictif grâce à des mesures physiques, notamment par de la mesure d’efforts... » poursuit Cyrille Urville.
 

Pour les constructeurs automobiles, le fait d’intégrer directement le procédé de rodage sur un centre d’usinage standard présente des avantages économiques et apporte davantage de flexibilité sur les usages possibles de cette machine. Le procédé va être déployé dans quelques mois dans une usine PSA à Kaluga, en Russie.
 

« Nous continuons à travailler avec PCI SCEMM. Nous espérons proposer ensemble une thèse et monter un labcom (laboratoire commun) », indique Frédéric Cabanettes. « Il y a tout un tas d’actions que l’on peut mener dans le même état d’esprit, sur l’état de santé des matières qui dépend d’un savoir-faire très particulier et qui est maitrisé seulement par une poignée d’experts », conclut Cyrille Urville.

Publié le 09/11/2020

Recevoir la plaquette