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A l’annonce du confinement, il a d’abord fallu prendre en main de nouveaux outils numériques, tester de nouvelles façons de travailler et adapter les supports de cours à la classe virtuelle. Pour assurer les cours à distance, les enseignants utilisent des outils numériques variés. La classe virtuelle est réalisée via l’outil Teams qui permet de rassembler tous les documents sur une même interface (supports de cours, documentation en ligne, vidéos Stream...). « J’utilise Teams mais aussi Moodle pour la transmission de documents, Onedrive et OneNote pour les supports de cours, Stream et Youtube pour les vidéos, Kroqi pour les échanges de documents, Planner et Trello pour l'organisation du travail en groupe, Forms pour les évaluations formatives », énumère Cyril Pellier. Hélène Hennion complète avec Skype, Quizlet pour l'apprentissage du vocabulaire et Learning Apps pour les exercices grammaticaux.

 

Un temps d’adaptation nécessaire

Face à la diversité des nouvelles interfaces, un temps d’adaptation a été nécessaire : « Teams était nouveau, j'ai eu besoin d'un peu de temps. J'ai été aidée par un collègue et les étudiants ont été aussi très compréhensifs et bienveillants ! Teams apporte un véritable plus. Moodle est beaucoup plus impersonnel », indique Hélène Hennion. « La classe virtuelle Teams n'était pas du tout utilisée jusqu'alors, il a fallu un investissement en temps conséquent pour comprendre son fonctionnement et la mettre en place de façon adaptée à l'usage souhaité », analyse Édouard Vidal.

Ces outils démultiplient les possibilités d’échanges : « L'avantage de ces outils, comparativement à un simple mail, est de pouvoir partager un écran afin d'expliciter une situation complexe lors d'un travail en mode projet », explique Cyril Pellier. « Depuis que j'utilise Teams, je suis en contact avec mes élèves une fois par semaine au moment des cours officiels d'hyperplanning et j'envoie en général un mail par semaine au groupe pour préciser le travail à faire. Il y a bien entendu des échanges ponctuels avec des élèves ingénieurs en demande », précise Hélène Hennion.

 

Rien ne remplace le contact direct

Tous regrettent cependant le manque d’interactions spontanées. Pour Hélène Hennion, rien ne remplace le contact direct : « Les séances en visioconférences sont fatigantes, il n'y a pas assez d'interactions. On doit "désigner" un étudiant pour la réponse et c'est un peu autoritaire ... » Un sentiment partagé par Édouard Vidal : « Il est difficile de savoir ce qui a été compris et ce qui ne l'a pas été, il n'y a pas ou peu de réaction de l'auditoire, aucun moyen de prendre la température lorsque chacun écoute et/ou regarde depuis chez lui avec son micro fermé. »

 

L’inégalité d’accès à Internet

La difficulté principale reste l’inégalité d’accès à Internet pour les élèves ingénieurs et apprentis, la qualité des connexions et débits n'étant pas identiques pour tous : « Certains ont la vidéo, voient le document projeté et entendent l'ensemble des échanges tandis que d’autres ne perçoivent pas toujours distinctement la voix de l'enseignant », explique Cyril Pellier. Autre frein soulevé par Hélène Hennion : « Certaines compétences sont difficiles à travailler. Entretenir la motivation me parait aussi plus aléatoire. » 

Malgré la hausse de leur charge de travail, les difficultés techniques et pédagogiques,  tous les enseignants se sont adaptés en un temps record et font en sorte de répondre aux besoins de tous leurs élèves ingénieurs et apprentis, en espérant pouvoir vite les revoir !

Publié le 23/04/2020

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